The Deadly Tower of Monsters
Dans la production vidéo-ludique actuelle saturée de suite, de remakes et autres rééditions de jeux, voir de franchises entières (que je consomme moi même allègrement), il est vraiment rafraichissant de tomber de temps en temps sur un OLNI...
Et au hasard d'un détour d'un jeu offert dans l'abonnement PS+ (du coup pas vraiment offert donc lol), ben on peut tomber sur cette bouffée de fraîcheur... Ouais... et on peut même le garder en stand-by pendant des mois avant d'y jouer et ensuite regretter de ne pas l'avoir lancé plus tôt... (mais quel c...)
The Deadly Tower of Monsters (TDTM) donc, est un jeu développé par le studio Ace Team et sorti début 2016. Assez peu médiatisé, je suppose qu'il a du passer sous beaucoup de radars, en tous cas il n'est pas apparu sur le mien. Ils'agit d'un jeu d'action / plate forme en vue de dessus / 3/4 qui vous fera évoluer à la verticale, vu qu'il est question d'une tour mortelle de monstres (merci captain obvious). Le gameplay est cependant loin d'être un modèle du genre: les déplacements sont un peu lent, les sauts manquent de précision et vous feront souvent sauter dans le vide (pas de panique, un bouton de la manette peut vous téléporter aussitôt sur la plate forme que vous venez de quitter plus ou moins volontairement), les roulades ont un peu de latence, la caméra, même si elle est loin d'être aux quetsches, ne sera pas toujours votre meilleur allié et les 3 personnages proposés ne sont pas égaux niveau équilibre des compétences...)
Nos 3 héros: Scarlet, Dick et Bender euh ...Robot
Mais là où TDTM se détache de la concurrence, c'est par son thème et son ambiance. C'est une ode aux films SF des 60's et aux Comics pulp du début du siècle dernier dont ils s'inspirent. Le jeu se présente sous la forme d'un film de série B dont la ressortie en DVD donne lieu au tournage du commentaire audio de Dan Smith, réalisateur fictif du film et de Patrick, son assistant désabusé. Dans les faits donc, vous jouez les héros du film pendant que le réal' balance un flot quasi ininterrompu d'anecdotes diverses et variées sur le tournage, tantôt cyniques, tantôt cinglantes, mais toujours barrées. On retrouve bien évidemment tous les codes des B-movies de l'époque à tous les niveaux du jeu. Dès le menu de départ par exemple avec l'affiche du film qui donne lieu aux premiers commentaires ou dans le menu option qui vous permet de rajouter un filtre VHS au jeu et lui donner un effet vieilli vraiment très à propos...
Le menu principal met tout de suite dans l'ambiance grâce à l'affiche du film...
... ou à la mauvaise affciche déclenchant les remarques acerbes du réal envers ses incapables collaborateurs
Les monstres croisés lors de l'ascension de cette fameuse tour rappelle également les effets spéciaux de l'époque. Entres les costumes dignes de San Ku Kai, les monstres en carton suspendus à des fils ( visibles à l'écran), les marionnettes en stop motion saccadées, tout est fait pour renforcer l'immersion dans les films de l'époque. Les héros sont d'ailleurs les stéréotypes croisés dans ces chefs d'oeuvres d'un autre temps. Le jeu nous met dans un premier temps dans le rôle de Dick Starspeed, intrépide astronaute crashé sur cette planète et qui essaiera de libérer la simiesque population du joug d'un infâme empereur galactique. Nous croiserons ensuite rapidement la route de la fille du dît empereur, Scarlet Nova, cherchant également à ourdir les plans de son machiavélique papa, avant de débloquer le personnage de Robot, le copilote de Starspeed (toute ressemblance à Futurama serait totalement pas fortuite). L'ambiance sonore est également de mise grâce à des musiques s'inscrivant parfaitement dans l'ambiance kitsch et au (mauvais ) jeu des acteurs interprétants nos héros. Les décors s'intègrent dans cette optique avec des rochers gonflables ou des arbres en plastique de toutes beautés.
Le bestiaire est constitué des classiques du genre que sont les singes parlants, les dinosaures de l'espace, le savant fou, l'Empereur Mégalo, le gorille géant et autres fourmis mutantes ou E.T. tellement vu et revus. Vos personnages étant des héros complets, ils seront équipés de jet pack permettant de planer sur quelques mètres, d'armes à distance ou au corps a corps améliorables (pêle-mêle, épée magique, pistolet a trous noirs, fouet ou sabre lasers, lance roquettes, pistolet sonique...). Ils auront également des compétences propres parfois nécessaire pour continuer à progresser dans la tour.
Admirez la poupée sensée remplacer l'acteur dans la main du gorille
Bref ce jeu est un véritable cri d'amour à tout un genre cinématographique depuis longtemps disparu et un hommage aux oeuvres majeures du genre. On est même largement dans le fan service et c'est un vrai bonheur de chopper au hasard d'un couloir ou d'un commentaire des références à Star trek, la planète des singes, Flash Gordon, la Mouche... Tout est vraiment fait pour instaurer cette fameuse ambiance et ce à travers un scénario hyper classique qui n'a rien à envier aux Nanards du genre et qui ira jusqu'à briser le 4e mûr dans l'ultime ligne droite du jeu.
Alors, oui tout n'est pas parfait, le jeu est un peu court et peut parfois être un peu redondant le long des 60 et quelques étages. Le plus gros point noir étant d'ailleurs les commentaires omniprésents du réalisateur qui sont dans un anglais familier et donc difficilement compréhensibles à l'oreille. Le fait de devoir lire les sous titres est souvent handicapant lors de passages délicats ou de combats et inévitablement on en rate une bonne partie. Les graphismes sont loin d'être dans ce qui se fait de mieux et les temps de chargement sont parfois un peu longs en cas de mort ou de lancement du jeu ( du au fait qu'il n'y a ensuite aucun chargement in game).
H - 2 secondes avant les emmerdes...
Mais bon dieu, pour peu qu'on soit fan de ce genre à part entière du cinéma, c'est un jeu à absolument tester...
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 5 autres membres