Le Meeple Bleu

Le Meeple Bleu

Andor

Il fallait bien faire plaisir à mon Raf qui me réclamait à corps et à cris un p'tit billet sur ce superbe jeu qu'est Andor.

 

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1ere édition du jeu en Français. La dernière en date a un petit logo as d'or de cannes 2013

et la version allemande le logo du kennerspiel 2013... Oui c'est un excellent jeu

 

 

J'aime vraiment les jeux de société, à part les party games, je suis a peu prêt ouvert a tout. J'adore les classiques avec une mecanique bien huilée (Caylus, heroquest...), mais j'aime aussi découvrir des mécaniques originales, surtout si elles savent être convaincantes.

 

Et là, j'ai été convaincu.

 

Andor est un jeu coopératif, c'est une sorte de mélange entre l'améritrash (pour le thème et l ambiance) et les jeux allemands (pour l'optimisation à aoutrance des actions). Un OLNI donc qui à tendance à cliver les joueurs. Souvent on adore ou on déteste... et moi j'adore.

 

Visuellement déjà, je trouve le jeu magnifique. le plateau est gigantesque et magnifiquement illustré (par le talentueux Michael Menzel, illustrateur et créateur du jeu), les profilés cartons des différents personnages également ( je fais partie de ceux qui préfèrent largement de beaux profilés à de vilaines figurines et le matériel, en carton bien épais, est pléthorique. Bref de quoi nous plonger allègrement dans un univers d'heroic fantasy classique. Cet univers est renforcé par les légendes proposées dans le jeu, au nombre de 5, en fait des scénarios intelligemment intégrés au jeu et qui simulent à merveille le déroulement dune histoire , notamment grace au pion narrateur qui déclenche les différents évènements de l aventure. Bref, on est bien loin des thèmes plaqués inhérents aux jeux allemands.

 

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 Coté pile, on parcoure le pays en essayant de défendre les paysans et le château

 

 

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Coté face on descend dans les mines à la recherche des diamants en tentant d'éviter la créature du lac souterrain

 

Et de mécanique allemande, il en est question ici. En effet ce jeu ne pardonne pas l 'approximation, tout y est calculé, et prendre une mauvaise décision est souvent synonyme de défaite, sans même avoir la possibilité de rattraper le coup. Il faut calculer ses déplacements à la case prêt, bien anticiper les mouvements des ennemis, accepter certains sacrifices pour s'ouvrir la voie vers la victoire, qui s'obtiendra en général dans la douleur et rarement du 1er coup. C'est en effet un jeu assez difficile (et j ai l'impression que la difficulté augment avec le nombre de joueurs, un peu comme novembre rouge) et il faudra souvent recommencer les scénarios 2 ou 3 fois avant de pouvoir les réussir.

 

Il est à noter que le 1er scénario est en fait un tutoriel qui, à la manière d'un jeu vidéo, vous permettra d'appréhender les règles pas à pas. La gestion du temps (le coeur du jeu), les déplacements, puis les combats en solo puis en groupe... Ce n'est cependant pas pour autant un scénario au rabais, et il saura vous proposer un certain challenge pour vos premières parties.

 

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Les héros et leurs alliés. Chaque classe a 2 profilés carton a son effigie, 1 masculin et 1 féminin.

 

Ce jeu n'est cependant pas exempt de défauts. En effet l'auteur à tenté de se rapprocher un peu plus de l'améritrash en imposant des combats a base de jet de dés, ce qui est tout a fait logique. Seulement le jeu est tellement difficile qu'il ne permet pas de se relever d'une trop longue série de mauvais jets. Bref si vous avez la poisse aux dés, vous allez ramer pour récupérer le temps perdu. De plus cette mécanique agressive a plus tendance à vous imposer vos actions plutot que de vous orienter. Il n'est pas rare de terminer un scénario avec le sentiment que finalement , on a pas été libre de nos actions et que le mérite de la victoire réside dans le fait d'avoir fait les actions dans le bon ordre (point de hasard la dedans, juste de la logique et de l'analyse). Bref le jeu vous prive des libertés qui donnent la saveur des landcrawling classiques. Mais c'est au final pour vous proposer sa propre saveur, faite de torturage de méninges et de missions épiques et variées.

 

 

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 Et on termine avec les monstres et leur chef, Roger le Dragon. Soyons honnête... Il est moche, mais c'est le Boss.

 

 

 



11/12/2014
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